dimanche 26 avril 2009

Il y a un mois j’ai reçu une invitation assez inattendue de Nathalie Kosciusko-Morizet : Secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique.

L’invitation était présentée comme cela :

Est-ce à vous que je dois dire qu’internet est le lieu de tous les possibles et peut changer du tout au tout une vie ? Non sans aucun doute. Et c’est pour découvrir votre parcours et votre relation particulière à la toile, que je serai heureuse de vous rencontrer lors d’un dîner le :

Lundi 6 avril, à partir de 21h au Secrétariat d’État chargé de la Prospective et du Développement de l’économie numérique à l'Hôtel de Broglie, 35 rue Saint Dominique, 75007 Paris

Cette soirée conviviale, placée sous le signe des femmes, nous permettra d'échanger sur nos itinéraires et expériences numériques respectives.

En vous remerciant de bien vouloir confirmer votre participation avant le 1er avril auprès ….

Une invitation que j’ai déclinée car je trouvé déplacé le message d’introduction au vue de ma situation.
Internet n'a pas "changé du tout au tout" ma vie : malgré le succès de mon blog et la couverture qu'il a eu dans les médias français et étrangers, je suis toujours sans logement et je continue à errer d'appartements en appartements avec mes deux enfants. Du moins pour le moment. J’aurais peut-être accepté et pris le temps "d'échanger sur les itinéraires et les expériences numériques", si nous avions enfin un toit.
A ma réponse négative, j’ai été invité au ministère pour rencontrer la directrice de cabinet de Mme la Ministre.
J’y suis donc allée, je me suis dit : sait-on jamais, peut-être ils pourront m’aider… Mais ce fut assez décevant car clairement sur Paris ils ne peuvent rien faire.
Mme la Ministre m’a expliquée comment se répartissait le parc de logement social et comment sont attribués les logements… Elle est maire de Longjumeau et pourrais éventuellement me trouver un logement là-bas…
Ça va sans doute faire hurler quelques lecteurs mais j’ai expliqué que je n’étais pas intéressée pour les raisons que j’ai déjà soulevées dans ce blog. Je reviendrais peut-être sur ma décision si je ne trouve rien pour la rentrée en septembre car il est clair que ne nous referons pas une année comme celle-ci !

mardi 14 avril 2009

Nous devions rester deux nuits chez Florie, nous sommes finalement restés un mois ! Florie est jeune, elle est encore étudiante, très compréhensive de notre situation, voire même plutôt révoltée. Son fils Tinaël est à la crèche avec Orphée. Nous devions rester deux jours mais après un désistement d’hébergement elle nous a accueillis une semaine, puis sachant qu’elle serait absente en fin de semaine suivante pour huit jours elle nous a proposé de rester en attendant. A son retour je n'avais toujours rien trouvé alors elle a accepté de nous héberger jusqu’aux vacances…

Elle nous avait déjà accueillis en octobre, mais alors elle était absente et nous avait laissé les clés. Vous savez, c’est cet appartement près de l’église St Bernard où il y avait une chatte dont Jules aimait bien s'occuper (mais à sa déception, la chatte a disparu). Cette fois-ci nous cohabitons, mais comme ce n’est pas très grand Jules et Orphée dorment sur des matelas par terre dans la chambre de Tinaël, et Florie et moi partageons le canapé-lit du salon.

Tinaël est fils unique et il n’a pas l’habitude de partager sa chambre : il était très excité d’avoir des compagnons de nuit, mais il avait aussi du mal à s’endormir le soir. Il faut dire que l’on est arrivé en force ! Il ne reçoit pas juste un copain, mais toute une famille !

Tout le monde n’accepterait pas une telle situation ! C'était vraiment chouette de cohabiter ainsi, nous avons bien réussi à nous organiser. Les enfants mangent en premier, tous les trois à la même table, à converser de choses et d’autres, à se chamailler aussi, ça fait partie du jeu, les enfants c’est ça aussi… Puis lorsqu’ils sont couchés et que la maison est plus calme, nous mangeons à notre tour.

Parfois Orphée et Tinaël rentrent ensemble de la crèche avec Florie. Le plus souvent ils se tiennent la main et sont très mignons, mais il est arrivé que le retour soit une véritable épreuve ! C’est toujours pareil, quand l’un veut courir, l’autre préfère s’arrêter et regarder tout ce qui l’entoure, et c’est un vrai dilemme de contenter les deux !

Florie m'a dit l'autre jour que la cohabitation lui a donné des envies de colocation... Ça fait plaisir, ça sous-entend que notre présence était agréable malgré cette grande promiscuité !

Ce dimanche, nous partons une semaine ensemble tous les trois en vacances, puis la deuxième semaine les enfants irons chez mes parents. Cela va vraiment nous faire du bien de nous retrouver ensemble sans courir partout… Un vrai moment de détente... En effet, cette fois je n'aurais pas à me poser des questions d’intendance, car j’ai trouvé une sous-location pour trois mois ! Nous aurons l’appartement la veille du retour des enfants, il est situé dans notre quartier entre la crèche et l’école. C'est un petit deux-pièces qui va nous permettre de finir l’année scolaire plus posément. C’est un papa qui avait sa fille l’année dernière à la crèche qui m’a envoyé l’annonce qu’il avait reçu d’un copain d’un copain… Voyez comme le bouche à oreille fonctionne !

A son grand étonnement, il a reçu énormément de réponses à son annonce. Mais après que je lui ai exposé notre urgence il nous a très vite dit oui. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai eu l'impression que tout devenait facile... Mais après toutes les déconvenues de ces derniers mois, je ne peux m’empêcher d’être inquiète… Il pourrait changer d’avis... Il pourrait ne plus avoir à s’absenter... Je deviens parfois paranoïaque, il faut que je fasse confiance, relâcher un peu... Tout va bien se passer ! Et je décide que cet appartement sera le dernier avant notre vrai chez-nous !

Qui êtes-vous ?