J'ai le ventre noué, j'ai du mal à gérer mon stress. Le soir on rentre tard, je fais le minimum pour mes enfants, je n'ai pas la tête ni le temps de jouer.
Jules se réveille un matin et me demande : « Maman, où je suis ? » Nouveau lieu, nouvelle école, il vient de faire sa rentrée en CP.
Cette semaine j'ai réussi à dégoter un studio de 20m2 pour quelques jours. J'ai installé les enfants dans le canapé-lit et je me suis acheté un matelas gonflable que je pourrais trimballer avec moi. L'appartement se situe à deux arrondissements de l'école et de la crèche, alors le matin on doit être sortis avant huit heures pour ne pas arriver en retard. Marcher, prendre le métro, marcher de nouveau avant de croiser enfin les camarades sur la route de l'école. Notre oxygène du matin, c'est de descendre le parc de Belleville et de voir lentement disparaître la tour Eiffel sous nos yeux.
J'ai peur que cette situation s'éternise, peur de m'enliser, peur de la précarité. Bien qu'ayant un pied dedans je n'arrive pas à l'accepter, je fais l'aveugle, je garde la tête haute, combien de temps encore ?
3 commentaires:
C'est bien une angoisse, dans cette situation...
Non ne vosu baissez pas les bras: pour vos enfants!
Vous allez y arriver. Vous avez toutes les qualites pour.
Ce n'est qu'un moment de doute, il ne faut pas lacher.
De tout coeur avec vous.
J'ai vécu la même situation à la suite d'un divorce.
Les vrais amis ont fait la différence : leur amitié m'a permis de tenir.
Pourquoi n'en parleriez vous pas à un médecin ?
Il existe des centres médicaux-psychologiques où vous pourrez trouver aide et écoute. Ils ont des assistantes sociales qui pourront vous donner des tuyaux.
N'hésitez pas à harceler vos élus de la mairie et les services de la Préfecture (je les relançais chauqe moi pendant deux ans).
Bon courage et j'espère avoir bientôt de vos nouvelles.
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