jeudi 26 février 2009

C'est les vacances scolaires, les enfants rentrent samedi soir avec leur grand-mère et je dois absolument trouver un lieu pour les accueillir. Du coup je n'arrive pas vraiment à me reposer pendant leur absence.

Une amie m'a proposé une sous-location dans le 19 ème qui est finalement tombée à l'eau. Elle part fin février et a tout de suite pensé à nous, sauf que la propriétaire a estimé que le loyer n'était pas assez élevé et a voulu doubler le prix… Finalement mon amie s'est disputée avec elle car elle est contre ce genre de pratiques.

Pendant ce temps, je loge chez une amie d'Emmanuelle qui m'a prêté son logement, une petite maison au fond d'une cour, c'est très agréable, on se croirait à la campagne.

J'aimerais trouver un logement de transition avant d'emménager dans notre appartement. Un logement où on pourrait se poser un peu sans que je me demande sans cesse où nous irons après. C'est drôle, les enfants ne me demandent jamais rien. Sans doute ils me font confiance… Jules est très partagé sur le fait de retrouver un toit. Il me dit qu'il préfère « vivre comme un bohémien » car il n'est jamais seul et rencontre plein d'enfants, mais en même temps je sais qu'il voudrait bien récupérer ses jouets. Il se souvient parfaitement de tous ceux qui se trouvent dans la cave !

Camille est venue à Paris cette semaine, nous avons pu visiter quelques appartements ensemble. Je dois en voir trois autres ce week-end avant qu'elle choisisse celui qui sera le plus intéressant à la fois pour elle et pour moi. Evidemment je n'ai pas carte blanche, elle m'a donné ses exigences, cela va de soi.

Une lectrice m’a fait la remarque : « Cela doit être une expérience particulière de passer des interminables dossiers de demandes d'HLM à acheteuse potentielle via des agences immobilières ». Effectivement, cela est assez étrange mais ce qui m’a le plus dérouté c’est comment l'accueil change dans les agences immobilières. Lorsque je me présentais avec mon petit dossier pour une location, ils n’avaient rien à me proposer… Une agence m’avait même dit sèchement qu’avec deux enfants je devais obligatoirement avoir un trois pièces sinon les assurances ne fonctionneraient pas, sauf qu’avec mes revenus ils ne pouvaient rien me proposer de tel… J’étais dans une impasse. Et voilà que la même agence m’a fait des ronds de jambe lorsque je me suis présentée pour acheter un appartement avec Camille. Cela ne m’a pas fait plaisir, j'ai même trouvé cette attitude assez pitoyable !

samedi 7 février 2009

J'ai contacté plusieurs agences immobilières de mon quartier et j'ai commencé à visiter quelques appartements. Ce n'est pas évident de m'organiser pour trouver du temps, mais j'en ai quand même vu une dizaine. Je ne sais pas comment l'expliquer mais je me suis rendu compte qu'il m'est difficile de me projeter dans un appartement à moi. Peut-être parce que cela fait longtemps que l'on est sans domicile. Ou bien c'est que je n'arrive pas à y croire…

J'ai fait l'erreur de visiter un appartement au dessus du budget que Camille m'a fixé. L'agence m'a dit qu'il serait facilement négociable, car il est en vente depuis déjà plusieurs mois. Mais en fait le propriétaire actuel n'est pas prêt à baisser le prix. L'appartement m'a beaucoup plu mais il ne faut plus y penser. Quand on doit acheter quelque chose avec un budget précis, mieux vaut ne pas regarder au dessus !

Sinon j'ai vu beaucoup d'appartements qui nécessitaient des travaux ou un rafraichissement général. Pourquoi pas, du moment que cela reste dans le budget. J'ai demandé à Emmanuelle de faire quelques visites avec moi car j'ai besoin de conseils. A force de visiter, je commence à me rendre compte des prix pratiqués et ce à quoi je peux m'attendre, mais un deuxième œil me rassure. Même si au final c'est Camille qui choisira.

Je suis à la fois pressée car j'ai hâte de poser nos sacs et de retrouver un chez nous où l'on pourra s'installer pour de bon et inviter nos amis… Et en même temps, j'ai envie de prendre mon temps pour choisir vraiment l'appartement où l'on se sentira bien, Orphée, Jules et moi.

Pour l'instant, nous sommes toujours logés chez Emmanuelle. Je lui ai demandé si l'on pouvait rester jusqu'aux vacances des enfants et elle a accepté. Cela nous a fait du bien de nous poser un peu. La rentrée a été difficile et je n'arrivais pas à m'organiser et à être efficace. Mais petit à petit la vie a repris son cours et de nouveau je retrouve l'énergie pour le quotidien. Nous avons passé de bons moments tous les six, comme la fête pour les six ans de Louise. Jules s'est retrouvé le seul garçon à la fête ! Il a fini dans la chambre à regarder « Les aristochats » avec Orphée et une petite fille qui s'était fâchée avec ses copines.

J'ai reçu un courrier de la préfecture concernant mon dossier DALO. Ils ont mis sept mois pour s'apercevoir que mon dossier est incomplet ! Ils me demandent maintenant de leur retourner le dossier complété sous un mois afin d'étudier mes droits ! Vu leur lenteur, je me demande si c'est bien la peine que je leur réponde. Ma situation aura changée, j'aurai un appartement et je ne serai plus admissible... Tant d'énergie et de temps pour rien…

Ce qui me fait peur, même si je vais enfin retrouver un toit pour nous, c'est que je ne vais plus être prioritaire au niveau des HLM. Pourtant, dans l'idéal, je souhaiterais un jour que l'on ait deux chambres, une pour les enfants et une pour moi. Mais à Paris, habiter dans plus de 35 m2 est un luxe !

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